Le meilleur du best of de Thaillande, Singapour et Myanmar
Le plus « doux » : le ventre des raies caressées dans l’aquarium de Singapour juste après leur avoir donné leur casse-croûte à même la main…Les requins gardaient un œil sur ces nouveaux non invités des lieux et les touristes au sec mitraillaient autant les poissons que nous…
Le plus « flippant » : entre la Thaïlande et Myanmar, voir ma peau se liquéfier littéralement autour de la moindre écorchure sans jamais sécher pendant 10 jours… Une bactérie me dira la doctoresse à Yangon…
Le plus « trippant » : les presque 24H passées sur le toit d’un pick-up entre Bagan et Inle Lake, entre sacs de riz et paniers à provisions diverses… Cela m’a valu bien des sourires des locaux, peu habitués à voir un touriste se sentir plus à l’aise sur le toit qu’à l’arrière autant que quelques frayeurs de basculer par-dessus le véhicule…
La meilleure pizza : celle que mon trublion finlandais nous a concocté à l’arrière du resto Birman, avec un propriétaire tout heureux d’apprendre comment faire une sauce tomate avec les épices qui vont bien… Pour moi, c’était une « tutti » !
Le plus « quel con, mais quel con ! » : arriver à Myanmar avec 3 dollars en poche alors qu’il n’y a pas un seul distributeur de billets dans tout le pays. Résultat : contraint et forcé (sans mauvais jeu de mots dans un pays où une pensée contraire aux idées de la junte militaire vous envoie casser des pierres aux travaux forcés) de passer une nuit dans un 5 étoiles de la capitale pour recevoir les précieux papiers. Je vous jure, au matin, le breakfast buffet, j’y ai passé 1H15 histoire de rentrer dans mes frais comme on dit…
Le plus « mouillé » : la fête du Songkran en Thaïlande pour fêter le Nouvel An Khmer… Quand le but de la journée entière est de splasher l’autre pour se porter bonheur, au pistolet, canon à eau, seau voire bassine entière, tenant compte qu’il fait proche de 40 degrés à cette période de l’année, croyez-moi, vous avez plus de chances de gagner à la Loterie que de maintenir vos chaussettes sèches cette journée-là…
Le plus « backpacker junior je suis » : passer à côté de l’entrée magistrale du jardin botanique de Piu Lyin pour finir dans un jardin pour enfants, certes bien entretenu, en y passant une heure à croire être dans le bon… Photos à l’appui… Sur le chemin du retour, la réalité a frappé dur…Bonjour les œillères…
Le plus « hot » : 43° de soleil sur les pierres rouges des Temples de Bagan, ça donne une température de contact d’environ 55°… Sachant que le respect de Buddha prévoit de laisser les sandales à l’entrée, même si cela peut sembler paradoxal de courir sous cette chaleur, les visites se font au pas de charge, sur la tranche des pieds parfois avec un arrêt obligé dans les stands de souvenirs stratégiquement installés à l’ombre…
Le plus mauvais goût : sur les « Clarke Quais » de Singapour, un bar s’appelale Clinique. Les sièges sont des chaises roulantes, les canapés des lits d’hôpitaux, les serveuses habillées en infirmières et les cocktails servis dans des baxters, les « shots »dans des seringues…Le comble, c’est que c’était plein de grands « malades ». La volonté de « new concept » fait parfois oublier le bon goût…
La plus belle frousse: rentrant de Kho Phagan vers Bangkok, j’obéis au chauffeur de bus qui me dit de mettre mon sac à dos dans la soute du bus et de monter dans un autre… Mais oui, ils vont tous les deux au même endroit…Sauf que mon bus datant d’après-guerre, il est arrivé à la gare alors même que je voyais celui où était mon sac quitter le parking et reprendre la route… Et forcément, aucune trace de mes affaires… Entre un GSM prêté et une équipe de traducteurs interprètes chopés à la volée sur les quais de la gare, j’ai pu faire revenir le bus avec un chauffeur riant aux éclats…
Lorsque j’ai demandé à la bonne âme qui m’a secouru ce que je pouvais lui donner en remerciement, l’homme a pointé du doigt un porte-mousqueton fixé à mon sac acheté 50 cents à HK… Tout fier, il a pu y enfiler ses clefs et moi prendre mon train… La valeur d’une chose ne se mesure pas toujours à son prix d’achat…
Le plus grand « glouglou » : 10 litres d’eau absorbée en une journée à Bagan… franchement, c’est un terrain de test idéal pour Rexona…
Le plus grand « chapeau, là je m’incline »… dans les Temples de Bagan, entendre une jeune Birmane de 22 ans tenir la conversation en japonais avant d’enchaîner en anglais, et me retourner les remerciements en français…
Le plus « noir » : tous les jours, à n’importe quel moment à Myanmar, il se produit des coupures de courant…alors quand cela a lieu après 19heures, dans certaines rues ou villages, c’est nuit absolument noire… Le faible développement économique du pays a au moins un avantage : une pollution atmosphérique limitée…et au total, une voie lactée qui se dévoile en plein… Superbe et magique…
Le plus « difficile à encaisser » : devoir s’acquitter d’un droit d’entrée payable en dollars uniquement aux portes de quelques villes touristiquement phare (Banang, Lake Inle, etc…) sachant que l’ensemble va directement alimenter les coffres de la faction militaire au pouvoir…
Ma plus belle création : un dessert à base de lait concentré et de naan indiens… Si, si, c’est une création puisque ce n’était pas au menu… Miam, miam…et avec ça, un « Myanmar Tea », tze zu bé…
La meilleure « blague » : « Singapour is a « fine » city : you can get a fine for… » (fine étant à la fois la traduction « d’amendes » et de « bien »).
Le plus surréaliste: voir l’indien à qui vous venez de tendre vos 400 dollars à échanger contre la monnaie locale disparaître dans le dédale du marché grouillant de Yangon, réapparaître 5 longues minutes plus tard, vous inviter à compter la liasse de 400 billets à l’arrière de la boutique et faire « non » de la tête tout en vous demandant si le compte est bon…
Le plus local : étendre un poncho par terre dans le train entre Thazi et Yangon et s’étaler dessus pour dormir une nuit, le corps en travers de l’allée centrale, les jambes sous la banquette droite et la tête sous la banquette opposée avec comme compagnon de nuit un immense sac de provisions et un voisin si proche que j’ai du me convaincre de ne pas le prendre dans mes bras la nuit croyant à une ex-petite amie…Le sourire des Birmans à mon réveil m’a fait comprendre que j’avais été l’un des leurs le temps d’une nuit…et mon mal de dos que je suis plus tout jeune…
Le plus magique : à la gare de Thazin dans le centre de Myanmar, vers 23H une nouvelle coupure de courant… la centaine de personnes installées sur les quais allument bougies, lampes frontales, torches et autres réchauds portables… La voute céleste s’est déclarée petit à petit, le vent soufflait légèrement, quelques personnes chuchotaient et moi, j’étais assis sur le pont enjambant les voies, les pieds dans le vide et le cœur dans les étoiles… Cela a duré près d’une heure… Même le bébé qui pleurait n’a pas eu raison de ce moment de pure grâce…
Le plus beau des silences : celui de Myanmar où la carte SIM est réservée à une faible population à l’aise financièrement… Nokia et confrères ne se sont donc pas encore invités à votre table ni immiscés dans vos conversations…
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